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On ne s'improvise pas télétravailleur !

Dernière mise à jour : 7 mai 2020


Jusqu’à présent télétravail rimait avec confort de vie, autonomie, équilibre vie professionnelle-vie privée, diminution de la fatigue, épanouissement au travail, etc. Force est de constater qu’après plusieurs semaines de confinement le télétravail s'est imposé et ce n’est pas si évident ! 



Dans ce contexte inédit, de nombreux salariés en télétravail ressentent des douleurs physiques (dos, cervicales, épaules…), des difficultés à s’organiser, de l’anxiété qu’ils ne ressentaient pas en situation de travail ordinaire.




Pourquoi ça ne se passe pas comme on se l'imaginait?



Tout d’abord car c’est un changement d’organisation soudain et radical. Un changement d'une telle ampleur doit être accompagné et progressif. De plus, il est contraint donc plus complexe à accepter.

A cela s'ajoute le climat anxiogène lié à la pandémie, ses conséquences sur la santé, sur l'économie, sur son activité, sur son avenir, etc.

Ce cocktail permet difficilement d'accueillir ce changement de façon sereine.



42 % des télétravailleurs interrogés lors du confinement n'en avait jamais fait auparavant. #Montravailàdistance, Jenparle !,Res publica, 2020

Du jour au lendemain les salariés se sont retrouvés en télétravail sans en avoir réellement les moyens :

  • sans formation spécifique ;

  • sans matériel et environnement adaptés ;

  • sans organisation adaptée.


Les risques :


Cette nouvelle organisation du travail couplée au contexte de crise actuel n’est pas sans conséquence pour la santé psychique et physique du travailleur. Il est important d'y être sensibilisé afin d'agir en conséquence.


Les risques psychosociaux liés au télétravail :


  • Intensification et surcharge informationnelle :

Pour s'adapter à cette nouvelle organisation il faut mettre en place de nouvelles habitudes, utiliser de nouveaux logiciels, de nouveaux canaux de communication (visioconférence). Cette adaptation nécessite une phase de prise en main et donc de nouvelles informations à gérer.


  • Isolement social et professionnel :

L'isolement lié au confinement engendre une perte d'interaction social dans tous les domaines et ainsi une perte du sentiment d'appartenance au collectif de travail. Le salarié peut alors se sentir seul et démuni face à certaines situations ou tâches qui lui semblent alors plus difficilement surmontable.


  • Brouillage des frontières vie personnelle et mauvaise gestion du temps :

Le télétravail permet une connexion permanente à son activité professionnelle.Le travail peut alors empiéter sur la vie personnelle et inversement. Le travailleur peut être tenté de travailler à toute heure sans compter, il peut aussi être interrompu par son environnement privé avec lequel il partage son confinement. La frontière entre les deux domaines devient floue dans la mesure où le travail est venu s'immiscer dans le lieu de vie privé sans réelle anticipation.


  • Stress lié aux objectifs :

Les informations circulent différemment, il n'y a plus les interactions en présentiel habituelles. Les objectifs peuvent être différents de ceux habituels du fait de l'adaptation de l'entreprise à la situation. Ceci induit une communication différente des objectifs entre le manager et le salarié. Pour le salarié exprimer ses difficultés en télétravail est moins évident. Tandis que pour le manager il est difficile de jauger la charge de travail de ce dernier en considérant la charge domestique (école à la maison pour ses enfants, dérangements).


  • Démotivation consécutive à la monotonie :

Les tâches peuvent devenir monotones ce qui est amplifié par le confinement qui réduit les activités et impose une certaine routine.


  • Inquiétude liée la conjoncture économique :

La situation actuelle peut mettre en péril certaines activités et donc provoquer un stress important pour le travailleur qui ne peut se projeter sereinement.



Les risques physiques liés au télétravail :


  • Fatigue visuelle :

L'utilisation d'un écran d'ordinateur nécessite des efforts d'accommodation qui peuvent causer des picotements des yeux, éblouissements, vision floue et maux de tête. Un écran ou un plan de travail peuvent aussi être responsable d'une fatigue visuelle liée à un éblouissement.


  • Troubles Musculosquelettiques :

Les salariés n'ayant pas eu le temps de préparer des espaces dédiés à leur activité. Il n'est pas rare qu'ils travaillent sur leur canapé, table basse, dans un coin de cuisine ou autres espaces insolites. Ceci engendre des positions de travail qui peuvent vite devenir inadaptées et douloureuses. Les pathologies les plus courantes sont les douleurs à la nuque, en haut du dos, aux épaules, aux coudes et aux poignets. De plus la sédentarité liée au confinement accroit le risque de troubles musculosquelettiques (postures statiques, répétitivité).



Sources :


« #Montravailàdistance, Jenparle !, enquête réalisée par Res publica, en partenariat avec la CFDT, Terra Nova, Metis Europe, Liaisons sociales magazine et Management et RSE ».











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